Educators’ Call for the Regularisation of Undocumented Migrants, Status for All and “Education for All”

The Time is Now!

Educators’ Call for the Regularisation of Undocumented Migrants, Status for All and “Education for All” 

(Voir la version française ci-bas)

Across the country, many undocumented youth are unable to attend school. But we have a historic opportunity right now. The federal government is in the midst of developing a regularization program, and it is essential that no one is excluded. We call on the federal government of Canada to regularize all undocumented people and ensure permanent resident status for all 1.7 million migrants. We further call on provincial governments to guarantee universal and free access to education to all. We call on the government of Quebec, with its specific powers over immigration policy, to ensure the regularization of all migrants including undocumented people in Quebec.


The COVID-19 pandemic brought to light many existing but hidden and uncomfortable truths. We saw that people living without full immigration status – undocumented migrants, refugees, migrant workers, international students, etc. – are among the most marginalized members of our society. In a time of ever-growing inequality, they are disproportionately afflicted by precarious living conditions and low-paying, dangerous jobs and are denied access to basic and essential services, such as education, health, social services, work protections and benefits.

Undocumented migrants in particular are forced to live in constant fear of deportation, making them vulnerable to exploitation. Many have no recourse to the judicial system in the face of injustices and discrimination. Migrants have been on the frontlines throughout the pandemic, performing the essential yet highly risky work – cleaning, food distribution, care work – helping countless people stay afloat and keeping our society functioning. Instead of supporting pathways to permanent residency, employers continue to pressure for the expansion of the coercive, hyper-exploitative temporary foreign worker program.

There have been some partial and temporary regulatory changes, but they remain woefully short of what is needed. A May 2021 federal program offered permanent residency spots to some migrants in healthcare, limited ‘essential jobs’, and recent graduates. But unfair requirements excluded most people, including undocumented people, asylum seekers, and migrants who were not employed. Similarly, the so-called Guardian Angels program only granted status to a few thousand people. At the municipal level, cities like Montreal, Toronto and others have adopted resolutions supporting regularization, but no steps have been taken to concretize these resolutions.

Everyone deserves to live in dignity with access to services – such as education – in their place of residence. Presently, children under 18 years of age in Quebec and Ontario (irrespective of status) can access education, but in BC and Alberta, there are no province-wide inclusions. In May of this year near Vancouver, the Canada Border Services Agency even resorted to waiting outside a school to arrest an undocumented parent.

The Universal Declaration of Human Rights affirms that education is a fundamental human right that is essential for exercising other rights. Education not only provides the training and skill sets for securing livelihood but serves as a key site for fostering critical inquiry, social connections, and inter-personal skills. These connections and skills serve as the bedrock for a caring, productive, and prosperous society.

It is time for equal rights for all, and that means full and permanent immigration status for all.

We demand justice, solidarity, and equality and sign onto this pledge for education for all.

* See list of signatories

  

 

Agir maintenant!

 Éducateurs et éducatrices demandent la régularisation des sans-papiers, un statut pour tous et toutes et « l'éducation pour tous et toutes »


À travers le pays, plusieurs jeunes sans papiers ne peuvent pas fréquenter l'école. Mais une opportunité historique se présente en ce moment. Le gouvernement fédéral est en train de développer un programme de régularisation, et il est essentiel que personne n’en soit exclu. Nous demandons au gouvernement fédéral de régulariser toutes les personnes sans papiers, et de garantir le statut de résident.e permanent.e aux 1,7 millions de personnes migrantes en situation de grande précarité. Nous demandons également aux gouvernements provinciaux de garantir l'accès universel et gratuit à l'éducation pour tous et toutes. Nous demandons au gouvernement du Québec, du fait de ses pouvoirs uniques en matière d'immigration, d’assurer la régularisation de toutes les personnes migrantes, y compris les sans-papiers au Québec.

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière de nombreuses vérités, jusqu’ici cachées et inconfortables. Nous avons vu que les personnes vivant sans statut migratoire complet – sans-papiers, réfugié.e.s, travailleurs et travailleuses migrant.e.s, étudiant.e.s internationaux, etc. – sont parmi les plus marginalisées et délaissées de notre société. Au moment où les inégalités ne cessent de croître, elles sont touchées de manière disproportionnée par des conditions de vie précaires; surtout du fait d’emplois dangereux et mal payés auxquels elles se trouvent cantonnées. Elles se voient refuser l'accès aux services essentiels et fondamentaux, tels que l'éducation, la santé, les services sociaux, et les protections et avantages sociaux au travail.

Les personnes sans papiers, en particulier, sont contraintes de vivre dans la crainte constante d'être expulsées, ce qui les rend sujettes à l'exploitation. Beaucoup parmi elles n'ont pas de recours judiciaires face aux injustices, abus et discriminations. Les personnes migrantes ont été en première ligne tout au long de la pandémie, effectuant des tâches essentielles mais très exposées aux risques – nettoyage, distribution de nourriture, soins – aidant d'innombrables personnes à rester à flot et faisant fonctionner notre société. Au lieu de les soutenir dans l’accès à la résidence permanente, les employeurs et employeuses continuent de faire pression pour l'expansion du programme coercitif et contraignant des travailleurs et travailleuses étrangers temporaires basé sur l’exploitation.

Quelques changements réglementaires partiels et temporaires se sont produits, mais ils demeurent terriblement insuffisants par rapport à ce qui est nécessaire. En mai 2021, un programme fédéral a ouvert la voie à la résidence permanente pour certaines personnes migrantes dans le secteur des soins de santé, quelques « emplois essentiels » limités, et pour de jeunes diplômé.e.s. Mais des exigences injustes excluaient la plupart des personnes, y compris les sans-papiers, les demandeurs et demandeuses d’asile et les migrant.e.s sans emploi. De même, le programme dit des Anges gardiens n'a accordé le statut permanent qu'à quelques milliers de personnes. Au niveau municipal, des villes comme Montréal, Toronto et d'autres ont adopté des résolutions en faveur de la régularisation, mais aucune mesure effective n'a été prise pour concrétiser ces résolutions.

À nos yeux, toute personne mérite de vivre dans la dignité et d'avoir accès à l'éducation sur son lieu de résidence. Actuellement, les enfants de moins de 18 ans au Québec et en Ontario (quel que soit leur statut) peuvent accéder à l'éducation, mais en Colombie-Britannique et en Alberta, il n'y a pas d'inclusion à l'échelle provinciale. En mai de cette année, à Vancouver, l’Agence des services frontaliers du Canada est allée jusqu’à attendre devant un école pour arrêter un parent sans papiers.

La Déclaration universelle des droits humains dit pourtant que l'éducation est un droit humain fondamental, essentiel à l'exercice des autres droits. L'éducation ne fournit pas seulement la formation et les compétences nécessaires à l'obtention de moyens de subsistance, mais elle offre aussi un espace essentiel pour favoriser la réflexion critique, les relations sociales et les compétences interpersonnelles. Ces liens et ces compétences constituent la base d'une société bienveillante, productive et prospère.

L'heure est à l'égalité des droits pour tous et toutes, ce qui signifie un statut complet et permanent.

Nous demandons justice, solidarité et égalité et signons cet engagement pour l'éducation pour tous et toutes.

* Voir la liste des signataires